Virage à 360 degrés

J’ai toujours été effrayée par les hôpitaux, les maladies, la mort… J’ai été frappée émotionnellement à mon arrivée à l’hôpital, j’en suis ressortie tellement impressionnée! J’ai découvert le domaine hospitalier, et surtout le travail incroyable des équipes multidisciplinaires. Mon appendicite était devenue secondaire : J’étais fascinée par le roulement et l’efficacité de l’équipe médicale durant mon séjour.

Nous avons l’opportunité de travailler avec plusieurs professionnels de la santé tels que des médecins, des infirmiers et des infirmières, des techniciens et des inhalothérapeutes. J’ai compris leur réalité, j’ai ressenti la pression et la fatigue accumulée, j’ai grandement partagé leur désir de vouloir aider les gens à se sentir mieux.

Je suis ressortie de cette expérience encore plus fière d’être un professionnel de la santé, et avec un désir encore plus grand de continuer à aider les gens.

J’ai toujours eu la fibre artistique, le désir de créer, particulièrement en dessin et avec la peinture. Les trois jours suivants l’opération, j’étais sous l’effet des calmants (vivre la médecine). J’étais d’une zénitude incomparable malgré la douleur atroce qui encombrait mon ventre. J’ai décidé de m’y mettre et j’ai dessiné une journée entière. Rien ne m’atteignait, ni la chaleur, ni la pluie, toutes les excuses passaient “free” à 2 pieds au-dessus de ma tête. Tout ce que je voulais c’était la paix et dessiner, me retrouver, revenir aux sources.

On vit dans un monde de fou, il faut se l’avouer et surtout en prendre conscience. Prendre le temps de prendre le temps est loin d’être applicable seulement à la retraite. J’ai été restreinte à mon lit et à mon divan pendant cinq jours après l’opération. J’ai rarement été aussi excitée de prendre à nouveau une marche avec mon chien à l’extérieur.

Marcher et dessiner se sont avérés à la fois tellement simples et bons pour l’âme dans la situation que j’étais. La marche en sentier est devenue une activité que je pratique maintenant à tous les jours.

« On passe notre vie à chercher le chemin du bonheur, et le bonheur c’est le chemin. ». Cette phrase est citée de ma grand-mère Hélène, et encrée dans ma chaire sur mon avant-bras gauche. Durant mon rétablissement, elle a pris tout son sens.

J’ai pris conscience à quel point je bougeais vite, tout le temps. Ne serait ce que de mettre ma ceinture de sécurité dans ma voiture, enfiler mes chaussures, barrer ou ouvrir une porte, marcher, cuisiner, et j’en passe! J’ai appris à ra-len-tir… De toute façon, je n’avais pas le choix. En même temps j’ai travaillé sur ma respiration surtout durant la marche. Une inspiration en 3 à 4 secondes, suivie d’une expiration en 3 à 4 secondes.

Comme entraîneur-entrepreneur, la vie roule vraiment vite, les journées sont courtes et le temps manque. Je suis d’accord d’être efficace et organisé dans son temps, il faut être capable aussi de s’arrêter un moment et simplement d’apprécier ce qui nous entoure.

Une semaine postopératoire, ma digestion était revenue à la normale. J’étais en mesure de manger des repas complets et mon absorption était optimale.

J’étais restreinte à un arrêt de travail et d’entraînement intense de 4 semaines. La marche était ma seule activité physique. J’ai marché deux à trois fois par jour, et des sorties de 30 à 60 minutes. J’ai décidé de noter ce que je mangeais, et de travailler avec Audrey Couture, nutritionniste et collaboratrice chez agkin. Elle m’a très bien orienté sur une alimentation nettement plus optimale.

Je me suis sentie vraiment motivée et beaucoup plus structurée. Je me suis remise dans le bain avec la routine habituelle. J’ai repris mon levé à 5h45, j’adore les premiers rayons matinaux, ils m’énergisent carrément. À 6h15 j’étais en marche avec mon chien, et je profitais du moment à fond. À 8h00 je débutais mes tâches administratives et je plongeais dans mon monde, celui d’agkin.

J’ai toujours été une personne très disciplinée dans la vie. Ça n’a pas été un défi pour moi de reprendre ma routine et de me remettre dans le bain. 24 heures à l’hôpital ont été suffisantes pour réaliser la chance que j’avais de retourner à la maison tôt après mon opération. J’ai entendu des gens souffrir, être gravement attristés par leur situation. On croise un patient, on lui souhaite bonne chance…

Profitez de chaque moment, ouvrez vos yeux, et appréciez ce qui vous entoure, aussi simple que ça.

Coach Alex

PS : Merci à ma mère, à mon père, à ma soeur, à mon mari et à mon équipe d’entraîneurs. Merci à tout le monde pour votre support sans égal <3